Notre pays, touché par la pandémie de coronavirus, vit depuis plusieurs mois en état d’urgence sanitaire. Nous sommes confinés, face à des menaces graves sur notre santé et contraints par des dérogations pour chacun de nos déplacements.
La rupture avec nos habitudes de vie quotidienne a été brutale. Nous sommes confrontés à une situation dont l’évolution tant sanitaire, économique que sociale nous est inconnue, nous sommes démunis et impuissants. Notre avenir nous échappe encore plus qu’avant car aucun projet ne peut être planifié, nous dépendons de l’évolution de cette maladie inconnue, dangereuse et invisible.
Le confinement impacte nos instincts de protection
Tous ces facteurs engendrent un stress qui impacte nos instincts de protection et nous amènent à réagir par automatismes.
Face à la menace, la partie instinctuelle de notre cerveau (le reptilien) s’active fortement et nous indique de fuir, combattre ou de se figer pour notre survie physiologique mais transmet aussi des informations sur notre appartenance au monde et notre place dans la relation intime.
Nous vous faisons part, ci-dessous et dans deux autres articles qui suivront, à la fois d’un rappel sur les trois réactions instinctives possibles, ainsi que nos observations et des illustrations transmises tout au long de cette période par les membres du club Ennéagramme de Lyon.
Quelle réaction pour l’instinct survie ?
Durant cette période de confinement, l’instinct survie a automatiquement réagi en faisant des provisions encore plus que tous les autres. Il a senti le besoin de se mettre à l’abri et de prendre soin de sa famille. Il a donc pensé à acheter tous les biens concernant son hygiène, celle de sa maison et a amassé tous les biens de première nécessité. Il peut ne pas sortir durant toute cette période de confinement et amplifié les démarches de sécurité préconisées comme laver tous les produits achetés avant de les ranger….
Après cette première étape d’insécurité que nous avons tous rencontrée, quel que soit notre instinct prioritaire, le « survie » a amplifié ses réactions. A partir du moment où il a recréé une nouvelle sécurité, il se sent à nouveau calfeutré chez lui avec tout à sa portée, sa famille, ses biens, ses provisions, il relâche la tension et se sent plutôt bien dans son bunker. Il s’habitue à ce nouveau mode de vie pendant ce confinement et ne ressent pas une envie démesurée d’en sortir.
L’instinct survie témoigne
« Étonnamment je ne me suis jamais sentie stressée durant ces deux mois, confinée seule chez moi. Au contraire, je me suis sentie très sereine. Le démarrage du confinement ne m’a pas poussé dans les grandes surfaces pour stocker des denrées en tout genre et autres papier toilette… Du fait, de mon instinct de survie j’ai toujours de quoi vivre en autarcie à tout moment. Je pense avoir été influencée par cela dès mon plus jeune âge.
Durant ces deux mois, je ne suis sortie pour récupérer des courses au Drive seulement trois fois, sans avoir besoin de spéculer sur les pâtes, le riz et la farine… Le DIY est déjà dans mes habitudes alimentaires et autres activités du quotidien. »
« Je réalise que je vis naturellement confinée. Je n’ai aucune envie de retourner au bureau même si l’intrusion de la sphère professionnelle dans mon chez moi me dérange. Mais je me sens à l’abri de mes collègues et de ma hiérarchie. Je n’appelle pas plus mes amis sous prétexte que l’on ne peut se voir, je ne ressens pas de manque. C’est comme si les autres étaient en train de découvrir mon mode de vie et je ne comprends pas qu’ils puissent en souffrir »
« J’ai vraiment eu ce « besoin » de provisionner un peu plus que d’habitude : déjà coutumière du drive (1 fois par semaine), j’ai rencontré de grosses difficultés en début de période pour accéder au site de commande… Il m’est arrivé de faire 2 ou 3 « drive » dans la même semaine.
Mes stocks de lessive, gâteaux, riz, pâtes, sont importants, sans pour autant avoir dévalisé tous les stocks ! »
« Sentiments de « rangement » et de ménage exacerbés pendant cette période : tri de vêtements, vaisselle, nouveaux rangements, …il me reste le garage ! Ma voiture est propre, prête à resservir ! »
Merci pour vos témoignages !
Un grand MERCI aux membres du Club Ennéagramme de Lyon d’avoir pris le temps de répondre à nos mails pour témoigner et révéler vos réflexes et commentaires sur vos automatismes.
A venir…
>> L’Ennéagramme face à la pandémie et au confinement, comment réagit l’instinct tête-à-tête ?