Notre pays, touché par la pandémie de coronavirus, vit depuis plusieurs mois en état d’urgence sanitaire. Nous sommes confinés, face à des menaces graves sur notre santé et contraints par des dérogations pour chacun de nos déplacements.

La rupture avec nos habitudes de vie quotidienne a été brutale. Nous sommes confrontés à une situation dont l’évolution tant sanitaire, économique que sociale nous est inconnue, nous sommes démunis et impuissants. Notre avenir nous échappe encore plus qu’avant car aucun projet ne peut être planifié, nous dépendons de l’évolution de cette maladie inconnue, dangereuse et invisible.

Le confinement impacte nos instincts de protection

Tous ces facteurs engendrent un stress qui impacte nos instincts de protection et nous amènent à réagir par automatismes.

Face à la menace, la partie instinctuelle de notre cerveau (le reptilien) s’active fortement et nous indique de fuir, combattre ou de se figer pour notre survie physiologique mais transmet aussi des informations sur notre appartenance au monde et notre place dans la relation intime.

Nous vous faisons part, ci-dessous et dans deux autres articles qui suivront, à la fois d’un rappel sur les trois réactions instinctives possibles, ainsi que nos observations et des illustrations transmises tout au long de cette période par les membres du club Ennéagramme de Lyon.

Quelle réaction pour l’instinct tête-à-tête ?

Durant cette période de confinement, l’instinct tête à tête s’organise pour vivre intensément cette période avec les personnes qu’il aime ou les activités pour lesquelles il va se passionner. Il va profiter de ce nouveau rythme pour intensifier les relations et les vivre encore plus passionnément. Il va prendre le temps de s’investir profondément dans les activités qu’il aime et ressentir avec bonheur cette sensation d’être rempli. Il va faire preuve de créativité pour générer des ambiances pétillantes et émotionnelles qu’il soit confiné avec ou loin de son partenaire.

Il va continuer à prendre soin de lui et s’il fait du sport c’est pour améliorer son image et devenir encore plus séduisant pour lui et pour les autres. Ce qui lui manque c’est certainement le coiffeur qu’il ne peut faire livrer par la poste comme le shopping qu’il pourrait continuer à faire par internet.

L’instinct tête-à-tête témoigne

« J’ai profité de cette période et de ce nouveau rythme pour intensifier les relations avec mon conjoint et ma famille. Pour les amis, j’apprécie les apéro-zoom (en visio) très modérément, disons 1 par semaine maxi. Et je n’appelle personne ou presque »

« J’ai profité de ce temps offert à la maison pour jouer encore plus de guitare et progresser, chanter et travailler ma voix et aussi écrire des chansons. J’adore ça. J’ai préparé tous les repas de façon à ce que nous passions de bons moments en famille à nous régaler. Effectivement je continue à faire du sport et à bronzer quand le temps le permet pour être au top de ma forme après le confinement. J’avais pris un kilo au bout d’un mois de confinement, j’ai vite fait le nécessaire pour le perdre et pour m’affiner. Mon coiffeur est au top et j’ai eu un rdv en exclusivité dès le 11 mai !!! »

« Alors moi à l’annonce du confinement, lorsque j’ai réalisé qu’on en aurait pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois, j’ai tout de suite contacté mon compagnon pour lui dire que ce n’était pas possible que je reste seule chez moi pendant des semaines sans lui. C’était vital et j’ai ressenti une grande peur en moi. Il a tout de suite compris et est venu me rejoindre pour être confiné avec moi. A partir de ce moment-là, je n’ai plus jamais angoissé de la situation, je suis auprès de mon compagnon et je me sens en sécurité. Je me sens même extrêmement bien avec lui à mes côtés tout le temps, je m’en rends bien compte. Sereine, apaisée, lucide, dynamique.

En fait, on fait plein de choses du quotidien à deux, et j’adore ça, je trouve ça tellement agréable de pouvoir partager tout cela avec quelqu’un, à 100% du temps !

On se fait plaisir aussi sur les produits que l’on achète : on fait marcher les épiceries du coin, on va aux Halles Paul Bocuse, et on se fait des repas « comme si » on allait au restau. On décide ensemble et c’est très confortable pour moi.Ce qui me manque par-dessus tout c’est la nature, et mon rêve quand on en aura la possibilité c’est de partir à la montagne à deux (mais sans forcément voir plus de monde car au final je n’en ai pas plus besoin que ça ».

Merci pour vos témoignages !

Un grand MERCI aux membres du Club Ennéagramme de Lyon d’avoir pris le temps de répondre à nos mails pour témoigner et révéler vos réflexes et commentaires sur vos automatismes.

A venir…

>> L’Ennéagramme face à la pandémie et au confinement, comment réagit l’instinct social ?